Collège de Fraize : 10 enseignants étaient en grève ce lundi

A la veille de la dixième mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, 25 personnels du collège de Fraize l’étaient dès ce lundi, dont 10 des 25 enseignants de l’établissement qui compte quelque 340 élèves répartis dans 16 classes.

Une mobilisation car selon Franck Obellianne, délégué FO de l’établissement et soutenu par les représentants de parents d’élèves de la liste ‘‘Pour nos enfants’’, le collège de Fraize « est le plus impacté du département par les prévisions de suppressions de postes à la rentrée 2023. Sur un total d’un peu plus de 400 de cours par semaine, la Direction départementale des services de l’Education nationale prévoit d’en supprimer 57, soit l’équivalent de deux classes, l’une en 6e et l’autre en 5e. Or l’établissement compte un nombre élevé et croissant d’élèves à besoins éducatifs particuliers : 26 bénéficient d’un plan personnel de scolarisation et 16 d’un plan d’accueil personnalisé, soit 12% de l’effectif. De nombreux élèves rencontrent aussi de grandes difficultés, sont en retard scolaire ou sont pris en compte dans le cadre du groupe de prévention contre le décrochage. Cette diminution du nombre de classes inquiète sur la stabilité des équipes, stabilité qui risque d’être mise à mal par un nombre croissant d’enseignants devant effectuer leurs services sur plusieurs établissements. Pour eux, ce sont au final les conditions de travail, et de tous les personnels, et des élèves, qui risquent de se dégrader ».

Réforme des retraites et salaires

Dans un tract et un communiqué diffusé ce lundi, par cette mobilisation est également dénoncée ‘‘la réforme des retraites portée par le Gouvernement et son passage en force par l’activation de l’article 49.3 de la Constitution, et réclamé une hausse des rémunération pour tous les personnels et en particulier pour les bas salaires (assistants d’éducation, accompagnants des élèves en situation de handicap, secrétaire et agents) dans un contexte d’inflation généralisée, et alors qu’aucune augmentation sérieuse ni significative de leurs salaires n’a eu lieu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, d’après l’OCDE, en France le salaire d’un professeur en début comme en fin de carrière est deux fois moins élevé que celui qu’il pourrait avoir en Allemagne ou aux Pays-Bas’’.

Ludovic Bisilliat