Gérardmer : le train et la voie verte ne sont pas incompatibles pour la CGT Cheminots

Publié le Mercredi 14 Septembre 2022

Dans un courrier adressé à la presse, la CGT des Cheminots de Saint-Dié-des-Vosges et environs alimente une nouvelle fois le débat autour de la potentielle fermeture définitive de la ligne ferroviaire Laveline-Gérardmer au profit de la création d'une voie verte. Pour le syndicat, la possibilité de faire coexister ces deux infrastructures doit être ardemment étudiée.

Réemployer l'ancienne ligne ferroviaire gérômoise pour y créer une voie verte, le schéma est évoqué depuis quelques années par la Communauté de communes Gérardmer Hautes-Vosges dans le cadre de son plan des mobilités douces. Une proposition à laquelle s'oppose fermement le syndicat CGT des Cheminots de Saint-Dié-des-Vosges et environs. Il avait d'ailleurs déjà pris publiquement position contre cette éventualité en mars dernier (relire ici notre article).

Quelques mois plus tard, le syndicat revient à la charge, exemples à l'appui. En effet, dans un courrier adressé aux médias, la CGT évoque le cas de la préservation de la ligne Saâles/Rothau en Alsace :

"Depuis longtemps la réouverture de la ligne ferroviaire et la réalisation d'une voie verte s'opposent, or par leur usage elles sont complémentaires. C'est donc à ce titre que nous faisons référence au segment ferroviaire de ligne Saâles / Rothau qui sont proches par leur historique et leur configuration géographique.

Si la fermeture de la ligne Laveline / Gérardmer a eu lieu le 21 mars 1988 dans le cadre des suppressions des lignes vosgiennes, le segment de ligne ferroviaire Saâles / Rothau a également été menacé de fermeture dans le cadre du contrat de plan 1996-2000 prévoyant la suppression de 6000 km de lignes. Une voie verte en lieu et place de ce segment de ligne était une perspective pour certains.

La prise de conscience sur la nécessité de maintenir ce segment de ligne, la lutte menée depuis 1993 par l'association Bruche / Piémont / Rail et par des Elus de Collectivités, ont permis de le préserver. Grâce à cet engagement la continuité de la ligne Épinal / Saint-Dié-des-Vosges / Strasbourg est aujourd'hui maintenue et le développement de l'axe ferroviaire entre les Vosges et l'Alsace y trouve toute sa pertinence.

En parallèle, dès 2007 le département engage la réflexion pour la réalisation d'une voie verte de 52 km entre Saâles et Molsheim. Elle emprunte un parcours alternatif sur les 2 versants de la Bruche entre Saâles et Rothau, largement dédié aux vélos et piétons. Le parcours se poursuit dans la vallée de la Bruche jusqu'à Molsheim avec la possibilité de rejoindre aujourd'hui la voie verte venant de Strasbourg. Aujourd'hui opérationnelle entre Saâles et Strasbourg, elle entre en complémentarité avec la ligne ferroviaire en termes de déplacements au quotidien et notamment au point de vue touristique.

C'est donc une invitation aux différents acteurs des mobilités douces de notre département de s'inspirer de ce segment ferroviaire. Une réflexion globale des moyens de déplacements avec une analyse des possibilités de parcours alternatifs dans la vallée de la Vologne doit permettre de promouvoir la complémentarité de mobilités douces avec l'axe ferroviaire vers Gérardmer."

Anaïs Gall

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