Le train, une solution pour réconcilier écologie et mobilité ?
Elle porte sur la perception des Français de l’urgence climatique et écologique, ainsi que sur leurs attentes en matière de mobilité… jeudi dernier à Strasbourg, les résultats d’une étude régionale sur le train comme solution pour réconcilier écologie et mobilité a été détaillée. Une étude réalisée par le cabinet Elabe pour la SNCF. La Région Grand Est a été la première à bénéficier d’une telle restitution. Voici les enseignements de cette étude.
“A l’heure les Français s’interrogent sur l’avenir de leurs modes de vie et leurs habitudes de mobilité, alors que les prix de l’énergie continuent de flamber, le train apparaît comme une solution consensuelle pour réconcilier écologie et mobilité.
Quelques chiffres clés :
- environ 3 habitants sur 4 disent se préoccuper fortement de la situation environnementale en région Grand Est (76 %)
- pour 62 % des habitants de la région, il est urgent de réduire l’empreinte carbone des déplacements, sentiment plus prononcé chez les moins de 25 ans (73 %), les habitants des agglomérations de plus de 100 000 habitants et les CSP+ (65 % dans les deux cas).
- 65 % des habitants pensent qu’à l’avenir il sera possible de continuer de se déplacer tout en réduisant les émissions de CO2
- pour y parvenir, le développement du train est perçu comme l’une des solutions (76 %, dont 25 % de « oui, tout à fait »), bien que les habitants de communes rurales soient un peu moins optimistes (69 %)
- 26 % se déclarent enclins à faire la bascule voiture/avion vers le train dans leurs déplacements. Les moins de 25 ans y sont le plus enclins (46 %), les 50-64 ans le moins enclins (16 %).
Toutefois, le sentiment d’urgence à traiter le sujet de l’empreinte carbone des transports se heurte à une certaine méconnaissance des bénéfices écologiques du train et aux obstacles financiers et pratiques :
- sur un trajet national entre Strasbourg et Paris, 87 % sous-estiment le différentiel voiture/train en termes d’empreinte carbone (elle est 50 fois plus importante, bonne réponse fournie par seulement 8 % des répondants), sur un trajet régional Strasbourg-Metz, 88 % le sous-estiment,
- 77 % aimeraient réduire leur empreinte carbone pour leurs trajets du quotidien, 74% pour leurs trajets de vacances/loisirs – une proportion qui atteint 87 % chez les 25-34 ans,
- mais les habitants du Grand Est sont divisés : si 49 % d’entre eux estiment qu’ils ont effectivement la possibilité de réduire leur empreinte carbone, 51 % pensent cela n’est pas réalisable, en particulier les habitants d’agglomérations rurales (72 %). Les habitants des grandes agglomérations sont, à l’inverse, 59 % à déclarer pouvoir réduire l’empreinte carbone de leurs déplacements et les moins de 25 ans sont 65 % à penser de même.
Le doublement de la part modale du ferroviaire apparaît comme une stratégie pertinente, utile et contributrice :
- réduction des pollutions et des émissions de GES (88 % Oui, dont 41% certainement / national : 90 % Oui, dont 43 % certainement);
- désengorgement des axes routiers (85 % Oui, dont 39 % certainement / national : 84 % dont 41 % certainement);
- redynamisation des territoires (84 % Oui, dont 33 % certainement / national : 84 % dont 35 % certainement);
- diminution des accidents de la route (84% Oui, dont 37% « certainement » / national : 83% dont 39% « certainement »);
- création d’emplois (80% Oui, dont 31% « certainement » / national : 80% dont 31% « certainement »);
-et dans une moindre mesure, réduction des dépenses liées aux déplacements (63% Oui, dont 23% « certainement » / national : 64%).
La SNCF est perçue comme un acteur qui peut changer la donne, y compris localement. Les actions et innovations déjà mises en place (ou en cours) par la SNCF ainsi que les innovations sur l’offre de mobilité sont perçues utiles pour la transition écologique par plus de 8 habitants sur 10. A titre d’exemple, 89 % des habitants de la région estiment utile pour la transition écologique (dont 44 % très utile) l’installation de rails éco-responsables dans le cadre de la modernisation de la ligne Blainville - Epinal.”
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