Conflit israélo-palestinien : le maire d’Épinal refuse une motion au Conseil municipal

Publié le Mercredi 2 Juillet 2025

Le maire d’Épinal Patrick Nardin a répondu à la proposition d’une motion pour la paix au Proche-Orient, rejetée par la majorité lors du Conseil municipal du 26 juin, en invoquant la neutralité des collectivités locales.

Patrick Nardin justifie le refus de la majorité municipale de voter une motion pour la paix au Proche-Orient

Jeudi 26 juin, lors du Conseil municipal d’Épinal, une proposition de motion en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens a été soumise par Martine Lafrogne, élue du groupe d’opposition « Épinal ouverte sur l’avenir ». La majorité municipale a choisi de ne pas donner suite à cette initiative, une décision que le maire Patrick Nardin a souhaité expliquer publiquement.

Une position partagée, mais hors de la compétence municipale

Dans un communiqué, le maire rappelle que l’aspiration à la paix est largement partagée par l’ensemble des élus, au-delà des clivages politiques. « Aucun élu ne s’oppose à un cessez-le-feu et à une paix durable au Proche-Orient », souligne-t-il, évoquant la compassion unanime envers toutes les victimes de guerre dans le monde.

Cependant, Patrick Nardin insiste sur un point de droit : le Conseil municipal n’a pas compétence à intervenir dans les affaires internationales, relevant exclusivement de l’État et de sa diplomatie. Il évoque des jurisprudences où des motions similaires ont été annulées par les tribunaux administratifs.

Risque de tensions locales

Le maire d’Épinal met également en garde contre les risques de tensions communautaires que de telles prises de position pourraient engendrer à l’échelle locale. Il appelle à la responsabilité et à la prudence, insistant sur la nécessité de ne pas importer un conflit international sur le sol spinalien.

Préserver le vivre-ensemble

Attaché à la cohésion sociale et à la neutralité des institutions locales, Patrick Nardin réaffirme son engagement pour la paix et le dialogue. « Il est de notre devoir de préserver le bien-vivre ensemble et le fragile équilibre entre les communautés », déclare-t-il, en refusant toute forme d’amalgame ou de stigmatisation.

Tout en saluant la volonté de défendre les droits humains, le maire invite les citoyens à utiliser les canaux démocratiques existants pour exprimer leur solidarité ou leurs convictions, tout en rappelant que les élus locaux doivent avant tout œuvrer dans l’intérêt général.

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