France Santé se déploie dans le Grand Est pour rapprocher les soins des habitants

Un réseau national pour l’accès aux soins de proximité

Le réseau France Santé se déploie dans le Grand Est avec un objectif clair : garantir à chaque habitant un accès aux soins de premier recours. L’initiative est portée conjointement par l’Agence régionale de santé Grand Est, les Préfectures et les Conseils départementaux.

France Santé repose sur la labellisation de structures de soins déjà existantes. Sont concernées les maisons de santé, centres de santé, cabinets pluridisciplinaires, hôpitaux de proximité ou encore les médico-bus. Ces structures répondent à des critères précis de qualité, d’accessibilité et de coordination entre professionnels. 

Des soins à moins de 30 minutes du domicile

Le dispositif vise à permettre à chaque habitant de disposer d’une solution de santé à moins de 30 minutes de son domicile. Il prévoit aussi la possibilité d’obtenir un rendez-vous médical dans un délai adapté à l’état de santé du patient, avec une prise en charge rapide en cas de nécessité. 

Un déploiement en deux phases

Le déploiement du réseau France Santé dans le Grand Est s’organise en deux temps.

La première phase, d’ici fin 2025, prévoit la labellisation d’une quinzaine de structures par département. Cette étape repose sur une concertation entre les Préfets, les Conseils départementaux, l’Agence régionale de santé et les Caisses primaires d’assurance maladie.

La seconde phase débutera à partir de 2026 avec une concertation élargie afin de labelliser davantage de structures. L’objectif national est fixé à 2 000 structures labellisées à mi-2026 et 5 000 à l’horizon 2027.

À ce stade, 105 structures du Grand Est ont déjà donné leur accord de principe pour rejoindre le réseau. Selon les situations, la labellisation est formalisée ou fait encore l’objet de concertations.

Des critères précis pour les structures labellisées

Les structures France Santé doivent répondre à plusieurs exigences. Elles doivent compter au moins un médecin généraliste disposant d’une patientèle de médecin traitant ou en cours de constitution. La présence d’un infirmier au sein de la structure ou à proximité est également requise.

Ces lieux de soins doivent être ouverts au public au minimum cinq jours par semaine et appliquer les tarifs opposables, sans dépassement d’honoraires. Ils doivent aussi être en mesure de proposer un rendez-vous sous 48 heures en cas de nécessité médicale, notamment via la régulation des soins non programmés ou la permanence des soins ambulatoires. 

Des financements pérennes à partir de 2026

Une fois le cadre conventionnel validé en 2026, les structures labellisées deviendront prioritaires pour signer une convention France Santé. Celle-ci ouvrira droit à des financements pérennes destinés à renforcer les équipes soignantes, améliorer l’accompagnement des patients, moderniser les équipements et soutenir des innovations organisationnelles.

L’ARS Grand Est pilote le déploiement avec les Préfets, les Conseils départementaux et les Caisses d’assurance maladie. L’objectif est d’améliorer la lisibilité de l’offre de soins locale et de réduire les difficultés d’accès, en particulier dans les territoires les plus fragiles.