L214 répand dix millions de confettis dans les supermarchés Carrefour pour dénoncer l’élevage intensif
L214 mène une action symbolique dans 37 villes dont Saint-Dié-des-Vosges en dispersant dix millions de confettis pour dénoncer le poids de l’élevage intensif dans les approvisionnements de Carrefour et demander une réduction de moitié des animaux tués.
Une action symbolique dans 37 villes dont Saint-Dié-des-Vosges
À l’approche des fêtes, L214 organise samedi 13 décembre une mobilisation nationale devant les magasins Carrefour. À Saint-Dié-des-Vosges, les militants interviendront de 14 h à 16 h pour rappeler que plus de dix millions d’animaux sont tués chaque mois pour approvisionner l’enseigne. Pour illustrer ce chiffre, l’association a préparé dix millions de confettis destinés à être dispersés dans les rayons, chacun représentant un animal abattu en décembre.
Un message clair adressé à l’enseigne
Coiffés de bonnets de Noël, les bénévoles brandiront une banderole affichant le slogan « Le seul cadeau qu’on veut : -50 % d’animaux tués ». Ils souhaitent informer la clientèle du poids de l’élevage intensif dans les approvisionnements de Carrefour. Les confettis distribués au public reprennent des motifs festifs ainsi que des silhouettes d’animaux. Certains renvoient vers un site internet où une pétition appelle l’enseigne à réduire le nombre d’animaux abattus. Les clients qui le souhaitent pourront repartir avec une enveloppe de confettis pour participer à la démarche.
Plainte déposée contre Carrefour
Selon L214, 10 230 000 animaux terrestres sont abattus pour l’enseigne sur le seul mois de décembre. Les animaux aquatiques représentent, eux, des centaines de millions d’individus. L’association dénonce un recours massif à l’élevage intensif, marqué par l’entassement, les mutilations ou encore les problèmes de croissance liés à la sélection génétique.
Une enquête publiée fin novembre par L214 dans deux élevages bretons de cochons, fournisseurs de la Filière Qualité Carrefour, a mis en lumière des conditions présentées comme abominables : mutilations de porcelets, mises à mort violentes, cages pour les truies et insalubrité. À la suite de ces révélations, l’association a porté plainte pour pratiques commerciales trompeuses auprès du procureur du tribunal judiciaire de Saint-Malo.
Le Plant Protein Pact au cœur des revendications
Carrefour a annoncé suspendre temporairement ses approvisionnements auprès des élevages visés par l’enquête. Pour L214, cette décision reste insuffisante car les pratiques décriées s’inscrivent dans un modèle global d’élevage intensif largement représenté dans la chaîne d’approvisionnement de l’enseigne.
L’association demande que Carrefour s’engage dans le Plant Protein Pact. Ce programme invite les distributeurs à réduire de moitié les ventes de produits d’origine animale afin d’atteindre au moins 60 % de protéines végétales dans leurs rayons d’ici 2030. Pour y parvenir, les enseignes doivent diminuer la présence des produits issus d’élevages intensifs, cesser les promotions qui les mettent en avant et renforcer la visibilité des protéines végétales avec des alternatives plus accessibles que leurs équivalents animaux.
Un souhait partagé selon L214
Pour Camille Silvert, chargée de campagnes agroalimentaires : plus de dix millions d’animaux seront tués en décembre pour alimenter les rayons Carrefour, le plus souvent dans des élevages intensifs. Les confettis déposés dans les magasins se veulent un message d’espoir et un appel à une transformation profonde des pratiques. Elle affirme que huit Français sur dix souhaitent une sortie de l’élevage intensif pour des raisons éthiques, sanitaires et écologiques.
Plus d'infos sur www.l214.com/stop-cruaute/carrefour-noel/
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