Mondiaux de Tokyo : Clémence Beretta au courage sur le 20 km marche

La Vosgienne Clémence Beretta (Athlétic Vosges Entente Clubs) a fait preuve d’une ténacité remarquable lors du 20 km marche des championnats du monde d’athlétisme à Tokyo, disputé dans la nuit de vendredi à samedi, avec un départ donné à 0 h 30 (heure française). Partie avec l’ambition de se rapprocher du top 10 mondial, la marcheuse de Remiremont a vu ses espoirs contrariés par une entorse à la cheville gauche survenue dès le 6ème kilomètre.

Malgré la douleur, elle a choisi de poursuivre sa course et a finalement rallié la ligne d’arrivée en 29e position, avec un chrono de 1 h 33 min 14 s. Loin de son record personnel (1 h 28 min 05 s), mais une performance à saluer au regard des circonstances.

Une discipline en plein essor

La marche française est actuellement en plein boom, portée par une nouvelle génération ambitieuse. Les deux Françaises engagées sur 20 km à Tokyo avaient de solides références avant ce rendez-vous mondial. Quinzième sur la « Road to Tokyo », Clémence Beretta avait signé aux championnats de France de Talence le deuxième meilleur chrono mondial de l’année sur 10 000 m (42’52’’17). Elle s’était également illustrée à Podebrady (République tchèque) lors des championnats d’Europe par équipes, décrochant une médaille d’argent historique pour la France, tout en abaissant le record national du 20 km à 1 h 28 min 05 s.

Seizième des Mondiaux 2023 à Budapest, quinzième des Jeux olympiques de Paris en 2024, la Vosgienne de 27 ans affichait une trajectoire ascendante et pouvait légitimement rêver d’un top 10 mondial si elle entretenait cette dynamique. 

Une leçon de courage

Si la victoire est revenue à l’Espagnole María Pérez, championne du monde en titre, la performance de Clémence Beretta illustre une autre facette du haut niveau : la capacité à résister dans l’adversité. Sa compatriote Pauline Stey a, quant à elle, pris une belle 11e place qui confirme la progression collective de la marche tricolore.

La réaction de Clémence Beretta sur la ligne d'arrivée : « J’ai dû glisser sur un glaçon ou une éponge de ravitaillement, ma cheville a complètement tourné. J’ai hurlé et j’avais hyper mal. Je me suis dit que ça allait être 14 km avec une cheville en moins, mais il était hors de question d’abandonner avec le maillot de l’équipe de France. C’était important d’aller au bout des choses et d’avoir un état d’esprit positif. J’ai fini avec le sourire car c’est le visage que je voulais donner. » (L’Équipe)

Une déclaration qui résume parfaitement la combativité et la volonté de l’athlète de l’Athlétic Vosges Entente Clubs, déterminée à regarder déjà vers ses prochains objectifs.

Photo KMSP / @ffathletisme